Riche d’une grande diversité géographique, la métropole française abrite de nombreux micro-climats sous un climat globalement tempéré. Les températures et les précipitations varient d’un territoire à l’autre, influençant directement les performances thermiques des bâtiments. 

Selon la localisation du bien, les déperditions thermiques peuvent en ce sens considérablement varier. Comment dimensionner correctement l’épaisseur de l’isolant selon votre zone climatique ? Réponses dans cet article. 

Pourquoi adapter l’isolation thermique au climat local ?

Si la France abrite un climat globalement tempéré, il existe des variations climatiques régionales en fonction de la géographie des lieux. Climat océanique, continental, montagnard ou méditerranéen : chaque zone est confrontée à des variations particulières de température ou de précipitations. 

Selon la région, les bâtiments ne sont pas soumis aux mêmes exigences et ne sont pas tous bâtis avec le même matériau de construction. Par conséquent, les isolants utilisés pour la toiture ou les murs ne peuvent pas être tous identiques. 

Nous rappelons que l’isolation thermique d’une maison vise à maintenir une température agréable à l’intérieur du logement. L’ADEME (Agence de la transition écologique) et le Code de la construction et de l’habitation recommandent les températures suivantes en fonction des pièces : 

• 19°C pour le séjour ;
• 16°C pour les pièces inoccupées ou les chambres.

Ces valeurs doivent être maintenues tout au long de l’année pour éviter la surconsommation en chauffage ou en ventilation. Les déperditions de chaleur atteignent 30 % au niveau de la toiture et 20 % au niveau des murs. Ces statistiques justifient le choix d’une isolation thermique adaptée pour une performance énergétique optimale.

Quelles sont les zones climatiques en France définies par la norme RE 2020 ?

La réglementation RE 2020 distingue 8 zones climatiques en France, regroupées en 3 grandes familles. 

La zone H1 correspond au climat semi-continental. Partagé entre un sol métamorphique et un sol sédimentaire, ce territoire connaît des hivers longs avec des températures particulièrement basses. Les précipitations sont fréquentes et abondantes, notamment dans les régions montagneuses. Cette zone est séparée en trois sous-zones : 

• La zone H1a correspond aux départements du Nord, de la Normandie et de la région parisienne ;
• La zone H1b correspond aux départements du Grand-Est et du sud de l’Île-de-France ;
• la zone H1c correspond aux départements de la Bourgogne, de la Franche-Comté, de l’Auvergne, du Rhône-Alpes et du Limousin.

La zone H2 est sous l’influence d’un climat océanique. Le sol de ces territoires est également partagé entre les roches métamorphiques des chaînes de montagnes et les roches sédimentaires du bassin Aquitain. En hiver, si la température est plus douce, les pluies restent régulières, même si elles restent inférieures aux zones montagneuses H1. Ce territoire est séparé en quatre sous-zones : 

• La zone H2a concerne la Bretagne ;
• La zone H2b correspond aux Pays de la Loire ;
• La zone H2c correspond aux départements de l’Aquitaine et du Midi-Pyrénées ;
• La zone H2d se situe autour du Rhône.

La zone H3 concerne uniquement les départements autour de la Méditerranée, y compris la Corse. Le climat méditerranéen est connu pour ses étés très secs, ses hivers doux et ses précipitations irrégulières. La température minimale moyenne descend rarement en dessous de 10 °C.

Quelle est la formule pour déterminer la résistance thermique d’un isolant ?

Pour les murs comme pour la toiture de la maison, les couvreurs déterminent l’épaisseur de l’isolant grâce au calcul suivant : 

Épaisseur = R x lambda

R désigne la résistance thermique, exprimée en m².K/W. Il s’agit de la capacité du matériau à résister aux variations de chaleur tout au long de l’année. Plus cette résistance est grande, plus l’isolant limite la transmission de chaleur de l’extérieur vers le bâtiment. 

Bon à savoir : la Réglementation Thermique pour l’Existant (RTE) fixe des valeurs seuils de résistance thermique minimale en fonction des zones à isoler dans la maison. Le respect de cette réglementation est essentiel pour obtenir des aides financières et financer vos travaux de rénovation. Voici les principaux seuils de résistance indiqués sur MaPrimeRénov’ ou le CEE (Certificat d’économie d’énergie) : 

• Pour une paroi en contact avec une pièce non chauffée, R = 2,5 m².K/W ;
• Pour les murs intérieurs ou extérieurs, R = 3,7 m².K/W (le minimum requis pour les travaux de rénovation est de 2,3 m².K/W) ;
• Pour les planchers en contact avec le sol, R = 3 m².K/W ;
• Pour les combles perdus ou aménagés, R = 6-7 m².K/W.

Lambda représente le coefficient de conductivité thermique, exprimé en W/(M.K). Il s’agit de la capacité du matériau à ralentir la transmission de la chaleur en son sein. Plus la valeur du lambda est faible, plus l’isolant acquiert de bonnes performances énergétiques. En guise d’exemple, voici le coefficient de conductivité des isolants thermiques les plus utilisés :

• Lambda laine de verre = 0,032 W/(m.K) ;
• Lambda laine de roche = 0,035 W/(m.K) ;
• Lambda laine de bois = 0,038 W/(m.K) ;
• Lambda polystyrène expansé = 0,030 W/(m.K) ;
• Lambda polyuréthane = 0,022 W/(m.K).

Quels matériaux d’isolation thermique s’adaptent le mieux aux zones climatiques ?

Tous les isolants thermiques sont compatibles pour l’isolation des combles, de la toiture ou des murs de votre maison. Cependant, certains matériaux offrent une meilleure performance énergétique en fonction des caractéristiques climatiques de la zone géographique où se situe le bâtiment. Il est donc essentiel de choisir un isolant adapté au climat local pour optimiser l’efficacité thermique et réaliser des économies d’énergie durables : 

• Pour les zones H1, nous recommandons une isolation avec de la laine de verre ou de la laine de roche. Leur faible coefficient de conductivité thermique augmente la capacité d’isolation des bâtiments exposés au froid une grande partie de l’année. Non seulement ces isolants sont durables, mais ils résistent également au feu et à l’humidité. La ouate de cellulose est également un bon choix pour retenir la chaleur au niveau des combles perdus ;
• Pour les zones H2, nous recommandons les mêmes isolants que ci-dessus. La laine de bois représente une bonne alternative à la ouate de cellulose grâce à son bon déphasage thermique ;
• Pour les zones H3, la fibre de bois, le chanvre ou le liège expansé disposent d’un déphasage thermique assez fort pour limiter la surchauffe de la maison.

En ce qui concerne les matériaux synthétiques, le polyuréthane et le polystyrène extrudé s’adaptent parfaitement aux trois zones climatiques. Leur résistance thermique est plus élevée que celle des isolants naturels, mais leur déphasage thermique est plus faible. C’est pourquoi leur usage est fortement déconseillé pour isoler une maison de la zone H3 (risque de surchauffe de la maison.)

Comment dimensionner l’épaisseur d’isolant pour les murs intérieurs et extérieurs ?

En fonction du type de travaux de rénovation, nous recommandons les épaisseurs suivantes pour les différents matériaux isolants. 

Pour aller plus loin, n’hésitez pas à consulter notre guide sur le calcul de la surface des combles perdus.

Pourquoi faire appel à Isoltoit pour la rénovation énergétique du bâtiment ?

Isoltoit est un expert reconnu en matière de rénovation énergétique et d’isolation de la toiture depuis plus de 15 ans. 

Présentes partout en France, nos agences mettent leur savoir-faire au service de vos projets énergétiques, et bénéficient du label RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Vous pourrez ainsi prétendre aux aides de l’État (éco-prêt à taux zéro, MaPrimeRénov’) pour vous aider à mieux isoler votre logement.

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