Vous hésitez encore à vous lancer dans un projet de rénovation énergétique ? C’est vrai que ce n’est pas simple de démêler les informations et surtout les normes d’isolation de toiture en vigueur. Pourtant, vous avez tout à gagner : confort de vie, réduction de la facture d’énergie et future plus-value de votre résidence.
Les pouvoirs publics ont créé un cadre législatif afin d’accélérer la transition écologique et de limiter l’empreinte carbone. Alors, profitez-en, car vous pourrez alléger le coût de vos travaux et bénéficier du savoir-faire d’un professionnel du bâtiment !
1 — Pourquoi isoler la toiture ou les combles ?
Si votre maison a été construite avant 1974 ou si elle est mal isolée, votre toit représente une perte d’énergie de 25 % à 30 %.
Cette déperdétition thermique établie par l’ADEME, vous impacte de 4 manières :
- votre confort de vie diminue à cause du phénomène des parois froides ;
- votre facture d’énergie augmente ;
- votre habitat, faute de ventilation efficace, se détériore plus rapidement ;
- la valeur de votre bien immobilier s’en trouve dépréciée à la revente.
Faites la chasse au gaspillage de chauffage en isolant votre toiture ou vos combles. La chaleur monte et une bonne isolation constitue le rempart ultime aux fuites d’air chaud.
C’est aussi valide en été où vous gagnerez en fraîcheur en contenant la chaleur à l’extérieur du bâtiment.
2 — Quel isolant choisir pour vos combles ou votre toit ?
Un projet d’isolation de toiture vous demandera de la préparation. Hormis les normes applicables aux isolants, pensez à vous renseigner sur les exigences éditées par votre région. Le plus simple reste d’aller dans votre mairie pour consulter :
- le DUT (Document Technique Unifié) ;
- les éléments des règlements des zones du plan local d’urbanisme.
Ensuite, vous disposez d’un large choix d’isolants. Ils se divisent en 3 catégories :
- les synthétiques issus de la pétrochimie ;
- les minéraux ;
- les naturels (biosourcés ou recyclés).
| Les synthétiques | Les minéraux | Les naturels |
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Chaque isolant possède des caractéristiques techniques propres. Sa capacité à piéger l’air et à le rendre le plus immobile possible diffère selon les matériaux.
3 — À quel type de bâtiment s’appliquent les réglementations de performance énergétique d’isolation de toiture ?
L’environnement est un sujet de société. Cette préoccupation a amené les pouvoirs publics à développer un arsenal législatif afin d’éradiquer les passoires thermiques. Ces nouvelles normes, certes plus strictes, visent à réduire l’empreinte carbone des bâtiments. Elles favorisent l’utilisation de matériaux recyclés ou renouvelables.
Cette performance énergétique concerne aussi bien les habitats neufs que les logements existants.
La réglementation environnementale 2020 (ou RE2020) s’applique aux bâtisses neuves et résidentielles. Elle fixe le seuil de consommation maximale d’énergie en fonction de la zone d’habitation.
La réglementation thermique sur l’existant s’appuie sur l’arrêté du 22 mars 2017 (modifiant l’arrêté du 3 mai 2007).
Dans les deux cas, vous devez respecter des valeurs de résistances thermiques minimales lors de vos travaux de rénovation énergétique.
4 — Comment calculer la résistance thermique d’un isolant ?
Les isolants se comparent selon ces trois caractéristiques techniques : la conductivité thermique et l’épaisseur du matériau qui permettent de calculer la résistance thermique (R).
La conductivité thermique et son coefficient lambda (λ)
Elle définit la capacité d’un isolant à être conducteur de la chaleur ou du froid, donc à laisser passer ou non les déperditions de chaleur.
Et le coefficient lambda λ sert à désigner la conductivité thermique d’un matériau. Pour que ce dernier soit le plus isolant et performant possible, misez sur un coefficient lambda faible.
Retenez bien que cela n’a rien à voir avec son épaisseur.
La résistance thermique (R)
Elle correspond à la difficulté que rencontre la chaleur à traverser une paroi.
La résistance thermique se calcule selon la formule : R = e/λ
- R : la résistance thermique s’exprime en m².K/W (kelvin par watt) ;
- e : l’épaisseur du matériau est en mètre ;
- λ : le coefficient lambda.
La R élevée garantit la bonne résistance d’un matériau.
À titre indicatif, le tableau des résistances thermiques des différents isolants :
Matériau d'isolation | Valeur R (m²K/W)* |
| Laine de verre | 3-5 |
| Laine de roche | 3-4 |
| Laine de coton | 3-4 |
| Ouate de cellulose | 3.5-4 |
| Laine de mouton | 3-4 |
| Laine de chanvre | 3.5-4.5 |
| Laine de bois | 3.5-4 |
| Polystyrène | 3-5 |
| Liège | 3.5-5 |
| Polyuréthane | 5-7 |
* Plus la valeur est forte, meilleure est l’isolation.
5 — Quelle résistance thermique (R) pour l’isolation d’une toiture ?
Quel que soit votre projet de rénovation énergétique, vous devez vous plier aux normes en vigueur.
La réglementation thermique (RT) impose des résistances thermiques à respecter. Elles prennent en compte trois paramètres :
- S’agit-il d’un bâtiment résidentiel neuf ou existant ?
- Quelle est la surface de votre habitat à isoler (combles, sols, murs) ?
- Dans quel département se trouve votre bien à rénover ?
La surface à isoler
La résistance thermique obligatoire dépend de la zone de votre habitation que vous souhaitez isoler. En effet, les déperditions de chaleur diffèrent selon les surfaces : combles aménageables ou rampants < 60 °C, combles perdus ou toitures-terrasses. Et à chaque partie correspond une résistance minimale en vigueur.
Par conséquent, le toit pouvant générer une déperdition de chaleur jusqu’à 30 %, la valeur R imposée pour l’isolation de la toiture sera plus exigeante.
Les zones climatiques
Le ministère de l’Écologie a réparti les départements de l’Hexagone en 3 zones climatiques principales : H1, H2 et H3.
La classification suit les spécificités météorologiques en matière de longueur de l’hiver, de pluviométrie et des températures excessives été comme hiver :
- H1 couvre la moitié nord-est de la France jusqu’à Lyon ;
- H2 englobe le reste du pays (nord-ouest à sud-ouest), à l’exception du bassin méditerranéen ;
- H3 s’étend sur tout le pourtour de la Méditerranée et comprend les DOM-TOM.
L’ADEME a sous-divisé les zones H1 et H2 afin de tenir compte des disparités climatiques au sein de ces régions.
6 - Quel est le bénéfice à respecter les normes d’isolation de toiture ?
Tout cela peut paraître compliqué à démêler, mais vous avez tout à y gagner ! Car les normes de résistance thermique vous guident dans le choix de votre isolant.
De plus, se conformer aux valeurs requises vous permet d’alléger votre facture de travaux.
En effet, le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE) a été mis en place dans le cadre de la loi de transition énergétique. Elle vise à réduire la consommation d’énergie et l’empreinte carbone en favorisant les énergies renouvelables.
Du côté des ménages, c’est un moyen de lutter contre la précarité énergétique et de réaliser des économies sur leur facture. Le propriétaire effectue les travaux de rénovation selon les normes et les fournisseurs d’énergie lui versent en contrepartie les CCE, connus aussi sous l’appellation « prime CEE » ou « prime énergie ».
L'unité de mesure d'un volume d'énergie au sein du dispositif des CEE est le kWh Cumac (1 CEE = 1 kWh Cumac).
Les conditions de délivrance du CCE imposent une résistance thermique R de l'isolation installée supérieure ou égale à :
- 7 m2. K/W en combles perdus ;
- 6 m².K/W en rampant de toiture.
Les travaux d’isolation doivent être réalisés par un professionnel agréé RGE (Reconnu Garant de l'Environnement), avec des matériaux isolants aux normes.
7 - Quelles sont les aides de l’État pour l’isolation d’une toiture ?
Respecter ces seuils de performance fixés vous donne droit aux subventions financières octroyées par les pouvoirs publics. Elles s’appliquent au niveau national, régional et local, et sont cumulables selon votre projet de rénovation énergétique.
À l'échelon national, vous pouvez prétendre aux dispositifs suivants :
- ma Prime Rénov’ ;
- éco-prêt à taux zéro ;
- le dispositif coup de pouce chauffage ;
- le chèque énergie ;
- le taux de TVA réduit pour vos travaux ;
- la réduction d’impôt Denormandie ;
- l’exonération de la taxe foncière pour les travaux d’économies d’énergie.
Afin d’optimiser votre plan de financement selon la législation en vigueur, il est recommandé de vérifier régulièrement les sites web dédiés du gouvernement.
Consultez les plateformes suivantes pour plus d’informations sur votre éligibilité, le montant des primes accordées ou pour accéder aux simulateurs :
- le site du ministère de l’Économie et des Finances ;
- France Rénov' pour estimer vos aides. Vous y trouverez par ailleurs des conseils sur les travaux de rénovation ;
- MaPrimeRénov’ et l’éco-PTZ vous décrit comment financer votre projet d'isolation de toiture ;
- le site de l’ANIL pour les aides locales :votre commune ou votre région vous proposent également des subventions complémentaires.
Comprendre les normes d’isolation de toiture est un atout dans votre entreprise de rénovation énergétique. Elles vous guident dans la sélection de l’isolant le plus adapté à votre configuration. Elles vous garantissent l’efficacité et la performance thermique de votre future installation. Le cadre législatif vous permet de bénéficier d’aides financières locales, régionales et nationales afin d’alléger votre facture de travaux. Faites appel à un professionnel qualifié et agréé RGE. Il vous apporta les conseils utiles sur les aspects techniques et son savoir-faire pour la réalisation du chantier dans les meilleures conditions.
