Vous hésitez encore à vous lancer dans un projet de rénovation énergétique ? Certes, il n’est pas toujours simple de comprendre les normes d’isolation de toiture en vigueur. Pourtant, vous avez tout à gagner : confort de vie, réduction de la facture d’énergie et future plus-value de votre résidence.
En promulguant la loi Climat et Résilience de 2021, les pouvoirs publics ont démontré leur souhait d’accélérer la transition écologique et de limiter l’empreinte carbone des bâtiments.
Profitez du savoir-faire des professionnels du bâtiment Isoltoit pour réaliser un audit précis de votre toiture et alléger le coût de vos travaux de rénovation.
1 — Pourquoi isoler la toiture ou les combles ?
Si la construction de votre maison date d’avant 1974, il est fort probable qu’elle ne soit pas correctement isolée. Selon les données de l’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME), en cas de mauvaise étanchéité, votre toit laisse échapper 25 % à 30 % de l’énergie produite à l’intérieur de votre logement. Cela est notamment dû au fait que les toitures et les murs sont les structures les plus poreuses du logement.
Cette déperdition thermique a quatre conséquences :
- Votre confort de vie diminue à cause du phénomène des parois froides ;
- Votre facture d’énergie augmente ;
- Votre habitat, faute de ventilation efficace, se détériore plus rapidement ;
- La valeur de votre logement s’en trouve dépréciée à la revente.
En tant que propriétaire, l’un des meilleurs moyens pour lutter contre le gaspillage énergétique, qu’il s’agisse de chauffage ou de climatisation, est d’isoler vos combles et votre toiture. En effet, la chaleur produite à l’intérieur de votre logement, qu’elle provienne des appareils électriques ou de l’activité humaine, a naturellement tendance à monter. Sans isolation performante, elle s’échappe rapidement par les planchers hauts et le toit, entraînant une surconsommation d’énergie.
Une bonne couverture, réalisée avec des matériaux reconnus pour leur performance en matière d’étanchéité thermique, est donc essentielle. Elle vous permet non seulement de préserver le confort intérieur en toute saison, mais aussi de vous rapprocher des standards des Bâtiments Basse Consommation (BBC), tout en réduisant vos factures énergétiques.
Les travaux d’isolation ne servent pas uniquement à assurer votre confort en hiver. Grâce à leur forte résistance thermique, les isolants préservent également la fraîcheur de votre intérieur durant l’été. Cela représente une solution durable et économiquement avantageuse, particulièrement face à la hausse continue des prix de l’énergie.
2 — Quel isolant choisir pour vos combles ou votre toit ?
Un projet d’isolation de toiture demande une certaine préparation. Un isolant doit répondre à des normes qui sont, pour la plupart, rassemblées dans la réglementation environnementale RE2020. Chaque norme varie en fonction de la partie du bâtiment que l’on souhaite isoler :
- Pour l’isolation à l’extérieur des toitures, la résistance thermique minimale doit être supérieure à 7 m².K/W, combinée à une conductivité thermique plus faible. L’objectif est de réduire l’épaisseur des panneaux d’isolant utilisés pour le sarking ;
- À l'intérieur des combles aménagés, la résistance thermique requise se situe autour de 6 m².K/W, combinée à une conductivité thermique plus forte. L’objectif est de conserver au maximum la chaleur produite dans ces espaces occupés.
Comme chaque région dispose de son propre microclimat, pensez à vous renseigner sur les exigences propres à votre territoire. Le plus simple reste d’aller dans votre mairie pour consulter :
- Le DUT (Document Technique Unifié) ;
- Les éléments des règlements des zones du PLU (Plan Local d’Urbanisme).
Pour déterminer le type d’isolant qui conviendra le mieux à votre maison, vous devrez effectuer un audit énergétique, comme l’impose la loi Climat et Résilience. Réalisé par un professionnel du bâtiment, cet audit sert à évaluer la performance énergétique de votre maison à travers le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique). Pour ne pas considérer votre logement comme une “passoire thermique”, il doit impérativement appartenir à une classe comprise entre A et D.
À l'issue de l’audit, vous disposerez d’un large choix d’isolants selon la conclusion de l’étude. Ils se divisent en 3 catégories :
- Les isolants synthétiques issus de la pétrochimie ;
- Les isolants minéraux (comme le verre ou la roche) ;
- Les isolants naturels (biosourcés ou recyclés).
Les synthétiques | Les minéraux | Les naturels |
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Chaque isolant possède des caractéristiques techniques propres. La capacité à piéger l’air, autrement dit la conductivité thermique (ou coefficient lambda), diffère selon les matériaux.
Matériau d’isolation | Conductivité thermique (lambda ou λ) (W/m/K) |
Polyuréthane | 0,025 - 0,029 |
Laine de verre ou laine de roche | 0,035 - 0,04 |
Polystyrène | 0,037 - 0,044 |
Laine de lin | 0,039 |
Fibre de bois | 0,04 |
Laine de chanvre | 0,042 |
Ouate de cellulose | 0,042 |
Liège expansé | 0,043 - 0,048 |
Une faible conductivité thermique permet de réduire l'épaisseur de l'isolant tout en conservant la même résistance thermique.
3 — À quel type de bâtiment s’appliquent les réglementations de performance énergétique d’isolation de toiture ?
L’environnement est un sujet de plus en plus préoccupant au sein de la société. La réponse des pouvoirs publics aux observations scientifiques prend la forme d’un arsenal législatif afin d’éradiquer les passoires thermiques. Ces nouvelles normes, certes plus strictes, visent à réduire l’empreinte carbone des bâtiments, notamment pour les projets de logements neufs. L’utilisation de matériaux de construction recyclés ou renouvelables devient peu à peu la norme chez les professionnels du bâtiment.
Cette exigence en matière de performance énergétique ne concerne pas uniquement les habitats neufs. Elle s’applique également pour les propriétaires de logements existants, y compris anciens.
La Réglementation Environnementale 2020 (ou RE2020) fixe le seuil de consommation maximale d’énergie en fonction de la zone d’habitation :
Maison individuelle | Logements collectifs | |
Consommation d’énergie primaire non renouvelable | 160 kWh/m²/an | seuil varie selon la connexion à des réseaux énergétiques |
Indicateur carbone énergie | 530 kg CO2/m² | 260 kg CO2/m² (logement non raccordé à un réseau de chaleur)
320 kg CO2/m² (logement raccordé à un réseau de chaleur) |
Indicateur carbone construction | 160 - 200 kg CO2/m² | 650 kg CO2/m² |
Plafond d’Émissions de Gaz à Effet de Serre (EGES) | 4 kg CO2/m²/an | 6 kg CO2/m²/an |
La réglementation thermique sur l’existant s’appuie sur l’arrêté du 22 mars 2017 (modifiant l’arrêté du 3 mai 2007).
Quelle que soit votre situation, vous devez respecter les valeurs de résistances thermiques minimales lors de vos travaux de rénovation énergétique.
4 — Comment calculer la résistance thermique d’un isolant ?
Les isolants se comparent selon ces trois caractéristiques techniques : la conductivité thermique (lambda) et l’épaisseur du matériau qui permettent de calculer la résistance thermique (R).
La conductivité thermique et son coefficient lambda (λ)
La conductivité thermique définit la capacité d’un isolant à conduire la chaleur ou le froid à travers l’épaisseur de la couche. Autrement dit, cette propriété sert à mesurer les déperditions de chaleur au cours de l’audit énergétique. Elle est symbolisée par le coefficient lambda (λ).
Pour une toiture, un matériau isolant sera d’autant plus performant que sa conductivité thermique faible. Le coefficient lambda reste indépendant de l’épaisseur du panneau ou de la couche d’isolant soufflé dans les combles.
La résistance thermique (R)
La résistance thermique correspond à la difficulté que rencontre la chaleur pour traverser une paroi. Elle se calcule grâce à la formule :
R = e/λ
- R : la résistance thermique s’exprime en m².K/W (kelvin par watt) ;
- e : l’épaisseur du matériau est en mètre ;
- λ : le coefficient lambda représentant la conductivité thermique.
La R élevée garantit la bonne résistance d’un matériau.
À titre indicatif, voici le tableau des résistances thermiques des différents isolants pour votre toiture :
Matériau d'isolation | Valeur R (m²K/W)* |
Laine de verre | 3-5 |
Laine de roche | 3-4 |
Laine de coton | 3-4 |
Ouate de cellulose | 3.5-4 |
Laine de mouton | 3-4 |
Laine de chanvre | 3.5-4.5 |
Laine de bois | 3.5-4 |
Polystyrène | 3-5 |
Liège | 3.5-5 |
Polyuréthane | 5-7 |
* Plus la valeur est forte, meilleure est l’isolation.
5 — Quelle résistance thermique (R) pour l’isolation d’une toiture ?
Quel que soit votre projet de rénovation énergétique, vous devez vous plier aux normes en vigueur.
La réglementation thermique (RT) impose des résistances thermiques à respecter. Elle dépend de trois paramètres :
- S’agit-il d’un bâtiment résidentiel neuf ou existant ?
- Quelle est la surface de votre habitat à isoler (combles, sols, murs) ?
- Dans quel département se trouve votre bien à rénover ?
La surface à isoler
La résistance thermique obligatoire dépend de la zone de votre logement que vous souhaitez isoler. En effet, les déperditions de chaleur diffèrent selon les surfaces :
- Combles aménageables ou rampants avec une pente < 60 °C ;
- Combles perdus ;
- Toitures-terrasses.
À chaque partie correspond une résistance minimale en vigueur. Ainsi, la résistance thermique R recommandée pour les combles aménagés varie entre 6 m²K/W pour la rénovation et 8 m²K/W pour le neuf. La valeur R pour les combles perdus est plus élevée (entre 7 et 10 m²K/W), car l’espace vide sous le toit favorise les déperditions de chaleur. Enfin, la résistance thermique minimale pour les toits-terrasses est de 4,5 m²K/W : il s’agit du choix d’architecture le plus optimal pour les propriétaires.
Les zones climatiques
Le ministère de l’Écologie a distribué les départements de l’Hexagone en 3 zones climatiques principales : H1, H2 et H3.
La classification tient compte des spécificités météorologiques, notamment la durée de l’hiver, la pluviométrie et les températures extrêmes observée à chaque saison :
- H1 couvre la moitié nord-est de la France jusqu’à Lyon ;
- H2 englobe le reste du pays (nord-ouest à sud-ouest), à l’exception du bassin méditerranéen ;
- H3 s’étend sur tout le pourtour de la Méditerranée et comprend les DOM-TOM.
L’ADEME a sous-divisé les zones H1 et H2 afin de tenir compte des disparités climatiques au sein de ces régions.
6 - Quel est le bénéfice à respecter les normes d’isolation de toiture ?
Malgré la complexité des normes, vous avez tout à gagner à isoler votre toiture grâce aux conseils d’un professionnel avisé ! Les normes de résistance et de conductivité thermiques présentées ci-dessus vous offrent une première idée sur le choix de votre isolant.
Se conformer aux valeurs requises par la réglementation vous permet d’alléger votre facture de travaux grâce aux aides dont vous pouvez bénéficier. En effet, le dispositif des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) a été mis en place pour réduire la consommation d’énergie et l’empreinte carbone des logements. Il représente un excellent moyen pour les ménages de lutter contre la précarité énergétique et de réaliser des économies sur leur facture.
Les propriétaires réalisent des travaux de rénovation conformes aux normes en vigueur, en contrepartie desquels les fournisseurs d’énergie leur versent des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE), également appelés “prime CEE” ou “prime énergie”.
L'unité de mesure d'un volume d'énergie au sein du dispositif des CEE est le kWh Cumac (1 CEE = 1 kWh Cumac).
Les conditions de délivrance du CCE imposent une résistance thermique R de l'isolation installée supérieure ou égale à :
- 7 m2. K/W en combles perdus ;
- 6 m².K/W en rampant de toiture.
Les travaux d’isolation doivent être réalisés par un professionnel agréé RGE (Reconnu Garant de l'Environnement), avec des matériaux isolants aux normes. Titulaire de cet agrément, Isoltoit en mesure de vous accompagner dans vos travaux, tout en vous aidant à bénéficier de différentes aides financières, comme celles décrites ci-dessous.
7 - Quelles sont les aides de l’État pour l’isolation d’une toiture ?
Le respect de ces seuils de performance vous rend éligible aux subventions financières accordées par les pouvoirs publics. Ces aides, disponibles aux niveaux national, régional et local, peuvent être cumulées en fonction de la nature de votre projet de rénovation énergétique
À l’échelle nationale, vous pouvez prétendre aux dispositifs suivants :
- Ma Prime Rénov’ ;
- éco-prêt à taux zéro ;
- Le dispositif coup de pouce chauffage ;
- Le chèque énergie ;
- Le taux de TVA réduit pour vos travaux ;
- La réduction d’impôt Denormandie ;
- L’exonération de la taxe foncière pour les travaux d’économies d’énergie.
Afin d’optimiser votre plan de financement selon la législation en vigueur, pensez à vérifier régulièrement les sites web dédiés du gouvernement.
Pour obtenir davantage d’informations concernant votre éligibilité, connaître le montant des primes accordées ou accéder aux simulateurs, consultez les plateformes suivantes :
- Le site du ministère de l’Économie et des Finances ;
- France Rénov' pour estimer vos aides. Vous y trouverez par ailleurs des conseils sur Les travaux de rénovation ;
- MaPrimeRénov’ et l’éco-PTZ vous décrit comment financer votre projet d'isolation de toiture ;
- Le site de l’ANIL pour les aides locales : votre commune ou votre région vous proposent également des subventions complémentaires.
Comprendre les normes d’isolation de toiture est indispensable avant de réaliser des travaux de rénovation énergétique. Elles vous guident dans la sélection de l’isolant le plus adapté à votre logement, et garantissent la performance thermique de votre future installation. Cela vous permet également d'alléger la facture de vos travaux, en vous donnant accès à des aides financières locales, régionales et nationales.
Faites appel à un professionnel qualifié et agréé RGE. Il vous apporta les conseils utiles sur les aspects techniques et son savoir-faire pour la réalisation du chantier dans les meilleures conditions.